Les disjoncteurs magnétothermiques sont des dispositifs essentiels pour la protection des installations électriques. Combinant une protection thermique contre les surcharges et une protection magnétique contre les courts-circuits, ils garantissent la sécurité des équipements et des personnes. Leur choix doit être réalisé avec soin selon les circuits à protéger. La sélection du disjoncteur différentiel 40A, par exemple, nécessite une attention particulière.
Qu'est-ce qu'un disjoncteur magnétothermique ?
Le disjoncteur magnétothermique constitue un composant fondamental des installations électriques modernes, intégrant deux mécanismes de protection distincts. Ce dispositif de sécurité surveille et interrompt automatiquement l'alimentation électrique en cas de défaut. La bonne sélection du disjoncteur, notamment la sélection du disjoncteur différentiel 40A pour les circuits de forte puissance, est cruciale pour une protection optimale.
Les composants du disjoncteur magnétothermique
Le disjoncteur magnétothermique comprend deux éléments de protection complémentaires :
- Le dispositif thermique : composé d'un bilame qui se déforme sous l'effet de la chaleur lors d'une surcharge prolongée
- Le dispositif magnétique : équipé d'une bobine électromagnétique et d'un noyau en fer doux qui réagit instantanément aux courts-circuits
Les temps de réaction sont caractéristiques :
- Protection thermique : entre 2 et 10 minutes selon l'intensité
- Protection magnétique : moins de 0,02 seconde pour les courts-circuits
Types et configurations disponibles
On distingue plusieurs catégories selon la tension et le nombre de pôles :
| Type | Tension | Applications |
| Monophasé | 230V | Usage domestique |
| Triphasé | 400V/690V | Usage industriel |
Modèles selon le nombre de modules
- Bipolaire : 2 modules pour phase + neutre
- Tripolaire : 3 modules pour installations triphasées
- Tétrapolaire : 4 modules incluant le neutre en triphasé
Les statistiques montrent que 95% des installations électriques résidentielles utilisent des disjoncteurs magnétothermiques courbe C, calibrés selon la section des conducteurs et la puissance des circuits à protéger.
Fonctionnement d'un disjoncteur magnétothermique
Le disjoncteur magnétothermique intègre deux mécanismes distincts qui travaillent en synergie pour protéger les circuits électriques. Son fonctionnement repose sur la détection des surcharges et des courts-circuits grâce à des composants spécifiques qui réagissent selon des temps précis.
Le mécanisme thermique : protection contre les surcharges
La partie thermique du disjoncteur utilise un bilame qui se déforme sous l'effet de la chaleur produite par le passage du courant. Lors d'une surcharge, l'intensité excessive provoque un échauffement du bilame qui déclenche mécaniquement l'ouverture du circuit. Le temps de réaction varie entre 2 minutes et plusieurs minutes selon l'amplitude de la surcharge. Ce système protège particulièrement contre les surcharges prolongées inférieures à 5 fois l'intensité nominale (In).
Le mécanisme magnétique : réaction aux courts-circuits
La protection magnétique repose sur un noyau de fer doux placé dans une bobine. En cas de court-circuit, l'augmentation brutale du courant crée un champ magnétique qui déplace le noyau et provoque l'ouverture instantanée du circuit. Le temps de réaction est extrêmement rapide, inférieur à 0,02 secondes pour les intensités dépassant 5 In.
Temps de réaction selon le type de défaut
| Type de défaut | Temps de réaction | Seuil de déclenchement |
| Surcharge thermique | 2-10 minutes | 1,13-1,45 In |
| Court-circuit magnétique | < 0,02 secondes | > 5 In |
La coordination des protections
Les deux mécanismes fonctionnent de manière complémentaire : le dispositif thermique gère les surcharges modérées mais prolongées, tandis que le système magnétique intervient sur les surintensités brutales. Cette combinaison permet une protection optimale contre tous les types de défauts électriques, depuis les surcharges légères jusqu'aux courts-circuits francs.
Pourquoi utiliser un disjoncteur magnétothermique ?
Les disjoncteurs magnétothermiques sont devenus un élément indispensable des installations électriques modernes, remplaçant progressivement les anciens fusibles. Leur double fonction de protection contre les surcharges et les courts-circuits en fait un dispositif de sécurité particulièrement performant pour les habitations.
Protection complète des équipements électriques
Le disjoncteur magnétothermique protège efficacement vos appareils électriques grâce à deux mécanismes distincts. La partie thermique détecte les surcharges prolongées qui peuvent endommager les câbles et équipements. La partie magnétique réagit instantanément aux courts-circuits dangereux. Cette double protection permet d'éviter la détérioration du matériel électrique et les risques d'incendie.
Sécurité renforcée pour les personnes
La norme NF C 15-100 impose désormais l'utilisation de disjoncteurs magnétothermiques dans les installations domestiques. Cette exigence vise à garantir une protection optimale des personnes contre les risques électriques. En cas de défaut, le disjoncteur coupe automatiquement l'alimentation en moins de 0,02 secondes pour les courts-circuits et en quelques minutes pour les surcharges.
Aspects économiques et maintenance
Bien que l'investissement initial soit plus élevé qu'un simple fusible, le disjoncteur magnétothermique présente plusieurs avantages financiers :
- Réarmement manuel sans remplacement de pièces
- Durée de vie prolongée (plus de 20 ans en usage normal)
- Maintenance limitée aux contrôles périodiques
- Protection efficace des équipements coûteux
Coûts de remplacement évités
Contrairement aux fusibles qui doivent être changés après chaque déclenchement, les disjoncteurs magnétothermiques sont réarmables. Cette caractéristique permet d'économiser sur les coûts de remplacement tout en assurant une protection continue de l'installation.
Comment choisir son disjoncteur magnétothermique ?
Pour sélectionner un disjoncteur magnétothermique adapté à votre installation électrique, plusieurs paramètres techniques doivent être pris en compte selon la norme NF C 15-100. Les principaux critères de choix concernent le calibre, la courbe de déclenchement et le nombre de pôles. Un point important est la sélection du disjoncteur différentiel 40A lorsque cela est nécessaire pour la puissance du circuit.
Le calibre du disjoncteur
Le calibre correspond à l'intensité nominale maximale que peut supporter le disjoncteur en fonctionnement normal. Il doit être déterminé selon la section des conducteurs et le type de circuit à protéger :
- Circuit d'éclairage : 10A ou 16A
- Prises de courant : 16A ou 20A
- Four électrique : 32A
- Plaque de cuisson : 32A
La courbe de déclenchement
La courbe caractérise la rapidité de déclenchement du disjoncteur en cas de surintensité. Pour une installation domestique, on utilise principalement :
- Courbe C : déclenchement entre 5 et 10 fois In - Pour la protection des circuits standards
- Courbe D : déclenchement entre 10 et 14 fois In - Pour les moteurs et transformateurs
Le nombre de pôles
Le choix du nombre de pôles dépend du type d'alimentation :
- Bipolaire (Ph+N) : pour les circuits monophasés 230V
- Tripolaire (3Ph) : pour les circuits triphasés 400V sans neutre
- Tétrapolaire (3Ph+N) : pour les circuits triphasés 400V avec neutre
Le pouvoir de coupure
Ce paramètre indique l'intensité maximale de court-circuit que peut interrompre le disjoncteur. Pour une installation domestique, un pouvoir de coupure de 3000A à 6000A est généralement suffisant.
Questions fréquentes sur les disjoncteurs magnétothermiques
Les disjoncteurs magnétothermiques soulèvent de nombreuses questions de la part des utilisateurs. Voici les réponses aux interrogations les plus fréquentes concernant ces dispositifs de protection essentiels dans une installation électrique.
Quelle différence entre un disjoncteur magnétothermique et un différentiel ?
Le disjoncteur magnétothermique protège uniquement contre les surcharges et courts-circuits via deux mécanismes :
- La partie thermique qui détecte les surcharges par déformation d'un bilame
- La partie magnétique qui réagit aux courts-circuits via un électroaimant
Le disjoncteur différentiel ajoute une protection supplémentaire contre les fuites de courant et les contacts directs/indirects avec les personnes. Il mesure en permanence la différence entre le courant entrant et sortant.
Pourquoi mon disjoncteur magnétothermique déclenche ?
Plusieurs causes peuvent provoquer le déclenchement :
- Surcharge : trop d'appareils branchés simultanément
- Court-circuit : fil dénudé, appareil défectueux
- Pic de courant au démarrage d'un appareil puissant
- Vieillissement du disjoncteur
Comment réarmer un disjoncteur magnétothermique ?
La procédure de réarmement est simple :
1. Identifier et débrancher l'appareil causant le problème
2. Basculer la manette en position OFF
3. Attendre 2-3 minutes que le bilame refroidisse
4. Remettre la manette en position ON
Si le disjoncteur déclenche à nouveau immédiatement, ne pas insister et faire appel à un électricien pour diagnostiquer le défaut.
Quand remplacer un disjoncteur magnétothermique ?
Le remplacement est nécessaire dans ces cas :
- Déclenchements intempestifs répétés
- Traces de surchauffe ou noircissement
- Age supérieur à 20-25 ans
- Modification de l'installation électrique nécessitant un calibre différent
L'essentiel à retenir sur les disjoncteurs magnétothermiques
Les disjoncteurs magnétothermiques continueront d'évoluer pour répondre aux nouveaux besoins des installations électriques modernes. Les futures innovations porteront sur la connectivité, permettant une surveillance à distance, ainsi que sur des technologies de détection plus précises. Des modèles plus compacts et plus performants verront également le jour pour s'adapter aux contraintes d'espace et aux nouvelles normes de sécurité.
